
À travers le parcours de trois femmes en lutte contre leur addiction, le film propose un regard authentique sur l'alcoolisme féminin, nourri par l'expertise de Laurence Cottet, consultante sur le film.
Un film authentique
Le cinéma français nous offre avec "Des jours meilleurs" une œuvre rare qui aborde frontalement un sujet encore tabou : l'alcoolisme féminin. Porté par un trio d'actrices remarquables - Valérie Bonneton, Sabrina Ouazani et Michèle Laroque - ce film bénéficie de l'expérience inestimable de Laurence Cottet, consultante et ancienne alcoolique devenue patiente-experte en addictologie.
Présidente de l'association française Janvier Sobre, à l'initiative du "Dry January" en France, Laurence Cottet a partagé avec les actrices et les réalisateurs son parcours personnel : "J'ai cette chance d'avoir été contactée par la réalisatrice il y a deux ans," explique t-elle. Son intervention a été déterminante pour la réalisatrice Elsa Bennett : "On avait besoin de son vécu et aussi de son expertise sur le scénario. Elle nous a donné beaucoup d'informations sur les centres, sur la manière dont se passaient les parcours de soins, sur les patients experts." Plus encore, Laurence a ouvert à l'équipe les portes des centres d'addictologie, un accès que les réalisateurs avaient tenté d'obtenir pendant six mois sans succès : "C'est vraiment Laurence qui a réussi à emmener toute l'équipe, ça a été notre sésame."
Un regard documentaire nourri par l'expérience vécue
La force de "Des jours meilleurs" réside dans son approche quasi documentaire. Grâce aux conseils de Laurence Cottet, le film regorge de détails authentiques : "Les photos accrochées dans les chambres, cette fameuse photo qu'on fait quand on arrive et qu'on regarde au bout d'un certain nombre de semaines, l'accueil avec les éthylotests, la manière dont on est surveillé..." énumère Elsa Bennett.
Laurence Cottet a également partagé son parcours personnel avec les actrices : "J'ai vu cette humilité de ces actrices de renom, talentueuses, à vouloir s'abaisser pour tout comprendre, à poser toute question, même un peu personnelle, sur ma vie, sur mon parcours. C'était tellement profond, leur recherche de vérité." Ce travail préparatoire a permis aux comédiennes d'incarner avec justesse des femmes en lutte contre leur addiction.
La consultante confie avoir ressenti une "sacrée responsabilité" face à la confiance qui lui était accordée : "J'avais tout perdu, et puis un coup de téléphone : on va te faire confiance, on a besoin d'une expérience." Cette collaboration a conduit à de nombreuses réécritures du scénario pour être au plus près de la réalité des parcours de soins.
Un film d'espoir porté par une mission de sensibilisation
Le film s'inspire du rallye des Gazelles, une compétition 100% féminine dans le désert marocain, pour symboliser le chemin vers la guérison. Ce cadre devient un puissant symbole de la métamorphose intérieure des trois protagonistes, coachées par Denis (Clovis Cornillac).
"Ce que j'attends de ce film, c'est d'abord donner de l'espoir à toutes les femmes qui souffrent. Et quand je dis toutes, c'est un million cent, un million cinq cent mille.. On n'a pas un chiffre exact parce qu'on se cache," explique Laurence Cottet. "J'aime beaucoup que ce film se termine bien. Il n'est pas dans le pathos. Il n'y a pas de sang. Il y a que l'espoir, et pourtant les messages les plus importants sur la maladie, sur la difficulté du parcours de soins sont là."
Sa contribution au film "Des jours meilleurs" s'inscrit dans sa démarche de sensibilisation : "Amener ces femmes à sortir de la honte et enclencher un parcours de soins." Un message d'espoir et de résilience qui résonne dans chaque scène du film.
"Des jours meilleurs" sort dans les salles le 24 avril 2025, distribué par Wild Bunch Distribution