Le noir et blanc impeccable de "La Jeune femme à l’aiguille" est tout simplement magnifique de dureté, ajoutant une profondeur supplémentaire aux expressions corporelles des acteurs.
Ce choix artistique renforce l'aspect sombre et sinistre du récit, plongeant le spectateur au cœur même de ces drames intimes et poignants.
Bien que ce film ne soit pas destiné à tous les publics en raison des scènes crues et du cadre sordide, il n’en demeure pas moins puissant de réalisme.
En effet, il nous confronte de manière crue et frontale à la détresse humaine et nous laisse entrevoir les tourments et......
Un concentré de malheur, de sale, de morbide, de chocs. Inspiré de faits réels, nous suivons Karoline, qui tente de survivre dans une Copenhague marquée par la seconde guerre mondiale.
Le monde est dur, on a l'eau courante chez soi de 10h à 12h, on prend tous nos bains ensemble, on n'a pas d'argent mais la drogue ne manque pas.
Une grossesse non désirée va finir d'introduire cette femme dans une spirale barbare, perverse et morbide.
Âmes sensibles s’abstenir (++), le film traite d’avortement, de traumas, de situation précaire.
Un malaise d’une spectatrice en séance même.
La photo......
Enterrements, détonations, guerre. Voici le quotidien Ukrainien peint dans le dernier documentaire signé Sergei Loznitsa, où l'espoir persiste par la présence d'un mariage, mais n'est pas l'aspect que l'on retient. Plan fixes, contemplation.
Pas de musique, hormis de magnifiques chants cérémoniaux, qui viennent apporter un peu de beauté dans l'horreur de la perte de l’être cher.
Un témoignage subjectif, pour une conclusion objective : la guerre est une tragédie.
Pas de sortie prévue actuellement.
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Leonard Fife (Richard Gere) est un cinéaste reconnu qui a rejoint le Canada pour échapper à la guerre du Vietnam.
Sur son lit de mort, il s’apprête à libérer ses derniers secrets lors d'une ultime interview.
Outre la retro-satisfaction de revoir Richard Gere, tenter par ailleurs un registre plus dramatique, le film perd vite le sucre du premier acte, et clairement on s’ennuie.
Il m’a fallu lire le synopsis après coup pour comprendre certaines choses, tellement le métrage n’est pas clair, pas fluide.
La présence d’Uma Thurman est anecdotique, et elle vaut tellement mieux que ça......
On l'attendait comme la consécration d'une grande carrière, l'aboutissement d'un projet fou de toute une vie.
La tension était palpable en salle Debussy dans le Palais des festivals, pour la toute première projection mondiale de Megalopolis devant les journalistes réunis ici.
Mais ce sont des huées qui accueillent le générique de fin, après deux heures et demie d'un film survolté qui part dans tous les sens.
Les intrigues se multiplient et disparaissent aussi vite qu'elles sont arrivées, venant nourrir de manière artificielle le fil rouge de la construction de la ville utopique par le génie......
Liane, 19 ans, rêve de prestige, et d'une meilleure vie, alors que son quotidien est rythmé par la vente d'objets volés, des sorties en boîte de nuit, et sa vie avec sa petite sœur et sa mère.
Une audition pour une émission de télé-réalité pourrait tout changer…
Filmé à la sauvage, Diamant Brut se veut immersif dans le milieu de la jeunesse biberonnée aux Marseillais. L’apparence est maîtresse, naturel facultatif. L’obsession de la popularité, avec à la clef la reconnaissance qu’elle n'a pas eu de sa mère, peut disproportionner les......
Dévoilé initialement en 2006 lors du Festival de Cannes (durant lequel il fût primé du Prix du Jury), Red Road fait son apparition cette année dans le cadre de la Quinzaine des Cinéastes, pour une unique séance sur tout le festival.
C’était donc une chance de voir ce film, qui se fait rare en projections.
Jackie, une employée de société de vidéosurveillance, retrouve sur ses écrans un homme au passé trouble.
Entre pérégrinations fétichistes et infiltrations incertaines, l’enquête révélera ses secrets.
Le film peine à......
Après une cérémonie résolument féministe et consciente, conduite par la fabuleuse Camille Cottin (merci pour cette intro en musique), le 77ème Festival de Cannes démarre par le nouvel opus du désormais prolifique Quentin Dupieux et son absurde désarmant.
Terriblement actuel, le film s'amuse de tous les sujets polémiques du moment, tout en jouant avec la méta et le public.
Prédicateur apocalyptique, fou du roi démon, génie multidimensionnel, Le Deuxième Acte se déguste aussi vite que l’apéritif.
Le plat de résistance, c’est d’essayer de......
C'est forcément avec une émotion particulière que l'on découvre le dernier film de Sophie Fillières, réalisé alors qu'elle se savait malade, et terminé par ses deux enfants après son décès l'été dernier. D'emblée, le titre interpelle, provoque, et intrigue. C'est également ce qu'a ressenti Agnès Jaoui à la réception du scénario, et qui lui a donné envie d'accepter le rôle de cette Barberie (surnommée Barbie), femme en pleine crise de la cinquantaine qui semble s'être perdue, alter ego de la réalisatrice.
Elle survole son......
Depuis le temps que Quentin Dupieux nous propose en moyenne un film par an, on commence à le connaître. Peut-être pas à le comprendre, ce serait encore prématuré. J'ai en tout cas appris à ne plus essayer de le comprendre, mais à simplement lui faire confiance. C'est ainsi que j'aborde l'expérience de ce film d'ouverture de Cannes 2024.
Fidèle à sa bande annonce, le film met en scène quatre personnages, David et son ami Willy, à qui il essaye de "refiler" Florence qui lui tourne autour, au moment où celle ci lui présente son père Guillaume. Mais sont-ils vraiment ceux que l'on......